Comment ne pas relever que ceux qui dénoncent l’indéniable antisémitisme de Dieudonné sont ceux-là mêmes qui ne disent mot aux Français de l’antisémitisme de leurs « alliés » ukrainiens, héritiers auto-revendiqués de Petlioura, de ses sbires pogromistes d’avant-guerre et de Deuxième Guerre mondiale; qui arment la main des djihadistes partout au Proche-Orient, contre chrétiens, juifs et quasi-totalité des musulmans; qui insultent librement les Roms et tous les « non-blancs »?
Comment oublier que le soutien sans faille de la politique d’apartheid d’Israël…
1°) encourage au sein de la population française, musulmane ou non, l’assimilation, qui n’a pas lieu d’être, entre sionistes se considérant comme délégués en France de la politique d’Israël et juifs, et…
2°) apporte de l’eau au moulin de l’antisémitisme?
Il faut lutter résolument contre l’antisémitisme de Dieudonné, et il faut, par les explications nécessaires, faire en sorte que Manuel Valls, qui exclut les Roms et ricane sur les Arabes et les « blacks » de la cité qu’il a dirigée, et qui pratique à l’égard d’Israël une admiration dévote manifestement destinée à plaire pour satisfaire ses hautes ambitions politiques, ne puisse s’attribuer la palme de l’antiracisme. Ce ministère de l’intérieur qui oppose entre elles les composantes ethniques et/ou culturelles vivant en France n’est pas qualifié pour lutter contre l’antisémitisme.
Annie Lacroix-Riz, professeur émérite d’histoire contemporaine, juive athée et laïque, petite-fille de déporté.