Les Jeunes pour la Renaissance Communiste en France sauvent la mémoire, l’honneur et la dignité des 27 fusillés du 22 octobre 1941.
par LYSISTRATA
C’est une cérémonie singulièrement raccourcie, repliée, voir réservée, avec des représentants gradés de l’armée qui s’est déroulée ce dimanche 21 octobre 2018 à la Sablière, à l’endroit même ou furent fusillés 27 patriotes, tous communistes et/ou syndicalistes.
Dans le défilé parti du rond point Fernand Grenier ou un hommage lui a été rendu (en dehors de la carrière donc..) il n’y avait qu’une seule banderole face aux drapeaux des organisations d’anciens combattants, une seule banderole significative du respect que l’on doit aux résistants fusillés mais aussi à ceux qui sont encore vivants, sur laquelle était écrit « SOYONS DIGNES D’EUX »
Cette banderole, portée par les JRCF, avec des drapeaux rouges et des drapeaux tricolores a été prise d’assaut par les photographes, professionnels ou amateurs puisque c’était la seule banderole de cette journée commémorative et que de surcroît elle signifiait la continuation indispensable de la lutte contre le fascisme.
Prié par la police et le service d’ordre de l’amicale de ramasser leurs drapeaux rouges et leurs badges avant d’entrer dans la carrière, à l’instar de notre camarade Mourad Lafitte (qui est venu exprimer son soutien au PRCF et aux JRCF) et de ceux de la CGT Info’Com à qui l’on a exigé de retirer leurs autocollants CGT, les JRCF sont descendus dignement avec leur banderole, et tout à fait en fin de cortège et dès leur entrée dans la carrière des applaudissements et bravos de plusieurs personnes furent très réconfortants.
A l’appel des fusillés et à la sonnerie aux morts, très dignement et respectueusement les JRCF ont baissé les drapeaux tricolores en même temps que tous les portes drapeaux officiels et les ont relevés tous en même temps dès qu’a retentit la « Marseillaise » notre hymne national qui fut chanté puissamment par les 27 martyrs dans les camions qui les emmenaient sur le lieu de la fusillade.
C’est sans aucun doute le moment le plus émouvant de la cérémonie, cependant cette année il prit une tournure particulièrement étrange au moment où les organisateurs annoncèrent que les représentants des comités locaux, de la CGT et du PCF allaient serrer la main des portes drapeaux : l’on vit s’avancer le sourire d’un certain IAN BROSSAT, illuminé et bien encadré par entre autre Philippe MARTINEZ, moins souriant mais quand même…
Ian BROSSAT était donc là sans que sa venue n’ait été officiellement annoncée , commençant donc sa campagne électorale pour les européennes sur du velours, jouant la corde sensible sous le portrait des 27 patriotes morts pour que vive la république Française,
cette France des travailleurs, cette France de la révolution dont le PCF ne parle pratiquement plus, dans cette UE de malheur, cette UE aux nations éclatées, cette UE des multinationales.
A ce sujet le très grand poète LOUIS ARAGON, avait écrit un hommage aux 27, hommage dont je sens comme un devoir de donner cet extrait à nos camarades et lecteurs.
Je m’adresse à tous les Français et aussi simplement à tous ceux qui, au delà des limites de la France ont quelques sentiments humains dans le cœur, quelles que soient leur idéologie ou leur nation.
Le 20 octobre 1941, un lundi dans le camp de Châteaubriant on y apprend qu’un officier allemand vient d’être tué à Nantes. Depuis qu’il y a des guerres, les belligérants ont considéré comme otages des hommes, des notables désignés d’avance pour porter les conséquences des actes de leur concitoyens contre l’ennemi. Ici, c’est après l’acte que sont choisis les prétendus otages et parmi les hommes qui peuvent en être matériellement solidaires. Quels hommes? Des notables dont la perte aura un caractère retentissant ?NON ! Des hommes qui portent le poids de leurs idées, qui sont choisis par ceux là qui prétendaient assurer l’ordre, leurs ennemis politiques, par vengeance personnelles. Parmi eus il y a des étudiants, des ouvriers, quelques uns sont presque des enfants.
Est ce bien la France ou se passent des choses pareilles ? Oui, c’est la France, soyez en sûrs. Car ces vingt-sept hommes représentent la France mieux que ceux qui les ont désignés aux bourreaux allemands. Leur sang n’aura pas coulé en vain; il restera comme une tache indélébile au visage de l’envahisseur. Ce sang précieux c’est le rouge de notre drapeau et qui mieux que jamais se marie au blanc et au bleu de la France pour marquer l’unité de notre pays contre l’ennemi installé sur notre terre et la poignée de traîtres pourvoyeurs de ces bourreaux »
Cette année, c’est sous le portrait de Jean Pierre Timbaut, qui, face au peloton d’exécution allemand, s’écria « Vive le parti communiste allemand! », que cet hommage fût lu.
Rappelons que c’est à peine si le sang de nos camarades avait eu le temps de sécher, et que, grâce surtout à la résistance intérieure, la France se libérait et que certains de nos camarades revenaient de déportation, qu’au cours d’un meeting au Vel d’Hiv Jacques DUCLOS achevait un discours en saluant le PCUS, le PC Espagnol et surtout rendit un hommage particulièrement vibrant au Parti communiste allemand !Aucun parti ne fut plus acclamé ce soir là.
Camarades, il y a Europe et Europe. Il y a l’UE capitaliste, fascisante et l’Europe de la fraternité des peuple et c’est avec le FRONT ANTIFACSISTE, PATRIOTIQUE, POPULAIRE et ECOLOGIQUE que le peuple de France reprendra sa liberté, ses forces vives et son intelligence.
Adhérez au POLE DE RENAISSANCE COMUNISTE DE FRANCE
LYSISTRATA