La rencontre à hauts risques entre la Corée du Nord et les États-Unis devrait avoir lieu finalement le 12 juin à Singapour.
Une rencontre à hauts risques pour la Corée du Nord
En effet les exigences américaines de dénucléarisation, si elles étaient acceptées telles quelles, mettrait la Corée Populaire à la merci d’une agression américaine : l’arme atomique coréenne a bien eu un effet dissuasif, défensif. Seule cette situation nouvelle a permis l’amélioration des relations avec la Corée du Sud et la rencontre entre Kim Jong Un et Trump et tout désarmement unilatéral ne pourrait qu’encourager l’agresseur impérialiste armé jusqu’aux dents et conduit par un président cyniquement belliciste et irresponsable.
Bien entendu les Coréens le savent, aussi toute la négociation portera-t-elle sur les contreparties dont la perspective de dénucléarisation de la péninsule (Nord et Sud) est porteuse, comme le fameux parapluie nucléaire étasunien sur le Sud ou la levée des sanctions contre le Nord .
Un long processus s’engage étalé sur des années qui permettra à la Corée du Nord de vérifier que les intentions de l’impérialisme étasunien de renverser le régime du Nord ne sont pas à l’ordre du jour.
Un bras de fer s’engage ou plutôt se poursuit dans lequel les grands voisins de la RPDC, Chine surtout et Russie, portent un œil vigilant. Les manœuvres de l’impérialisme visant à ne pas affronter tous ses ennemis tous en même temps, Iran d’abord avec l’ Amérique Latine puis seulement se tourner vers l’Asie seront bien évidemment au centre des préoccupations nord-coréennes et des ses alliés.
Pour ce qui est du PRCF, il renouvelle sa solidarité internationaliste et anti-impérialiste avec la RPDC et salue les forces démocratiques et patriotiques de Corée du Sud qui œuvrent à l’unification de la Corée et à la paix.