C’est un grand succès du peuple cubain et de sa direction révolutionnaire que Hollande soit amené aujourd’hui à rencontrer Raul Castro à La Havane.
Souvenons-nous que les dirigeants du PS français, Fabius en tête, menaient la fronde et l’ingérence anticastriste dans les années 90/2000 sous le mot d’ordre anticommuniste « Cuba si, Castro no » (avec les grands politiques de gôôôche Arditi et autre Ascaride).
Si Hollande est aujourd’hui à Cuba, c’est pour trois raisons :
- Parce que le peuple cubain a tenu bon durant 50 ans, que le chef de l’impérialisme américain a dû reconnaître que la politique de blocus et d’agression ne « marchait pas » ;
- Parce que Hollande, petit télégraphiste de l’OTAN et de Washington se dit que, vu ses nouvelles orientations, le grand sachem états-unien ne le grondera pas s’il va à Cuba ; c’est beau, l’indépendance nationale
- Parce que le MEDEF ne veut pas arriver le dernier sur le marché cubain : la sottise de nos grands dirigeants patronaux est telle que, par anticommunisme, frilosité et servilité états-unienne, ils se sont fait damer le pion depuis longtemps dans les « joint-ventures » proposées par Cuba par les hommes d’affaire d’autres pays, notamment italiens ;
Bien entendu, comme tous les impérialistes, les capitalistes français et leur VRP Hollande espèrent aussi que cette entrée des capitaux occidentaux à Cuba servira de cheval de Troie pour changer la nature de classe du régime cubain. Et pour cela, les « socialistes » français favoris des patrons, les Macron et Cie, sont prêts à coiffer brièvement le béret du Che : ils font alors penser à ce « nain voleur qui s’agite dans l’habit trop ample d’un géant » (Shakespeare). Mais c’est oublier que « Cuba ni se vende ni se rende ! » (Fidel) et que l’Etat cubain n’est pas prêt à laisser filer la propriété sociale des grands moyens de production et d’échange, ni à céder sur le « poder popular ».
Bien entendu, Hollande va pérorer sur « les droits de l’homme à Cuba ». Parions qu’il « oubliera » de parler du seul endroit où l’on continue de torturer à Cuba : la base américaine illégalement occupée de Guantanamo. Parions aussi que les dirigeants cubain lui répondront qu’à Cuba, tout le monde peut aller gratuitement à l’université ou, quand nécessaire, à l’hôpital, et que personne ne meurt à l’abandon quand il y a un cyclone, contrairement à ce qui se passe en Floride. Et surtout, gageons que les dirigeants cubains souriront quand il s’agira des droits de l’homme dans un pays, LE NÔTRE, qui compte 8 millions de pauvres, 6 millions de chômeurs, et où le gouvernement s’apprête à légaliser l’espionnage informatique de toute sa population…
Pour notre part, nous saluons le peuple cubain, non pas au nom du MEDEF et des rapaces en quête d’ « opportunités », mais au nom de ceux qui sont toujours restés fidèles au Che, les travailleurs et la jeunesse progressiste du pays de Robespierre.
Cuba si, socialismo y patria tambien !
Pôle de Renaissance Communiste en France – PRCF
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Vive les soviets et la dictature du prolétariat. Hollande est la soubrette d’Obama….