Comme chacun sait, Hollande et Cambadélis sont censés nous protéger des horreurs néolibérales (bien réelles !) que nous prépare la droite.
A preuve des bonnes intentions « protectrices » du PS, la privatisation des aéroports de Lyon et de Nice qui serviront à des « actions stratégiques » (en clair, à mener les guerres impérialistes au Proche-Orient et en Afrique) et à « désendetter la France » (en clair, à renflouer la finance mondiale en vendant les bijoux de famille de Marianne).
Tant pis pour les personnels des aéroports, pour lesquels les privatisations apportent toujours plus de précarité et de surexploitation.
Tant mieux pour Vinci, usurpateur d’un grand nom d’humaniste, et pour les banques qui s’approprient d’une main les aéroports tout en récupérant l’argent public de l’autre main au titre du « désendettement ».
Et tant pis aussi pour la langue française : détail que nul ne remarque parmi les bonnes âmes de la gauche établie, c’est « Vinci AIRPORT » qui vient d’acquérir Nice. Car bien entendu, ça ne peut pas se dire dans la langue de Clément Ader et d’Hélène Boucher…
Faudra-t-il dire « naïce », et non plus « Nice », prochainement ?
Au fait, qu’en pense My Lords Ciotti and Estrosi, ces grands défenseurs de l’ « identité nationale » ?
Des aéroports appartenant au patrimoine de la Nation bradés au privé avec l’aide de fonds publics
affiche du PRCF de 2005 pour le non à toute constitution européenne
En application des lois de décentralisation – voulue notamment par l’Union Européenne – les aéroports régionaux ont été transformé en concession en 2005, concession dont la majeure partie était détenue par l’Etat et une minorité par les CCI conjointement avec les collectivités locales. Il s’agissait ainsi de lancer le processus de privatisation des aéroports. Sous la pression de l’UE, le gouvernement Valls a mis en œuvre cette privatisation
La part de 60% de l’état dans la concession l’aéroport de Nice a été vendue à un fond d’investissement ( 65% Atlantia un fond italien spécialisé dans les infrastructure ainsi que l’aéroport de Rome (10%) lui même détenu par Atlantia ainsi qu’EDF Invest filiale d’EDF (25%) dont les revenus sont supposés couvrir les futurs couts de démantèlement des centrales nucléaires) pour un montant de 1,2 milliards d’euros. Les 40% restant demeurent détenus par les collectivités locales et la CCI. Atlantia détient ainsi la concession jusqu’en 2044. Pour mesurer combien le montant de la vente du troisième aéroport français est une mauvaise affaire pour l’État, il suffit de comparer la valorisation de cette infrastructure avec le bénéficie (EBITDA) dégagé par l’aéroport.