Peut-être en état de légitime défense s’il est avéré que la voiture en infraction leur a foncé dessus, des policiers ont fait feu sur un véhicule en blessant grièvement le conducteur et en tuant sa passagère, une fille de 20 ans. Jean-Luc Mélenchon a-t-il eu raison de déclarer qu’en toute occurrence, la riposte était disproportionnée puisque la peine de mort n’existe censément plus en France, on peut d’autant plus le penser que des incidents de ce genre se sont multipliés ces derniers temps.
Faut-il dire pour autant de manière très générale que « la police tue » au risque de désavouer en masse un corps de fonctionnaires qui est confronté au quotidien à la crise de la société capitaliste et à ses effets délétères sur le lien social?
Oui, il faut dénoncer les violences policières qu’ont systématisées successivement, pour faire face à la contestation sociale montante, Sarkozy, Valls, Cazenave, Castaner et Darmanin, y compris exiger que la police soit purgée de ses éléments fascisants et factieux qui vont jusqu’à manifester illégalement devant le Parlement aux cris de « le problème de la police, c’est la justice! », à utiliser leurs véhicules de fonction et à manifester en uniforme, voire en armes.
Oui, il faut en finir avec les cow-boys de la BAC et remettre en place une police républicaine de proximité qu’avait supprimée l’odieux Sarkozy, l’homme qui passe sa vie dans les prétoires en qualité de mis en examen.
Non, il ne faut pas pour autant jeter l’enfant avec l’eau sale et confondre les personnels avec une institution qui dysfonctionne gravement et qu’il faudra profondément transformer quand notre pays reprendra sa route vers le progrès social, la démocratie et le socialisme.
par Floreal PRCF