DÉCLARATION DE MILITANTS SYNDICAUX F.S.U. – 19 décembre 2014
LES RÉSULTATS DES ÉLECTIONS PROFESSIONNELLES SUFFIRONT-ILS POUR RAMENER LES DIRIGEANTS DE LA FSU AU PRINCIPE DE RÉALITÉ ?
Car les chiffres sont sans appel : dans tous les collèges électoraux ou presque, la FSU et ses syndicats régressent, parfois de manière spectaculaire – notamment dans les corps des certifiés et des agrégés, bastions traditionnels du SNES.
A l’inverse, les syndicats d’accompagnement des contre-réformes, S.G.E.N.- C.F.D.T. et U.N.S.A., sont stables ou progressent légèrement, portés par la campagne insidieuse en leur faveur de certains chefs d’établissement : il ne sert à rien à la FSU d’accompagner de manière critique les contre-réformes Peillon-Fioraso, ceux des enseignants qui « marchent » à fond dans le démontage libéral-maastrichtien de l’école préfèreront toujours le modèle (contre-) réformiste à la copie édulcorée et « critique » fournie par la FSU Par ailleurs, FO progresse fortement, ainsi que le S.N.A.L.C. qui capitalise sur des bases conservatrices la résistance croissante de bien des enseignants au démontage des disciplines et au discours pseudo-pédagogique qui cible en permanence les savoirs, les disciplines scolaires et le rôle propre des professeurs (plus de notes, plus de disciplines, plus de sanctions, plus de redoublements – et aucun dispositif de soutien aux élèves en difficulté pour les remplacer… – culpabilisation totale et permanente de l’enseignant et du fonctionnaire…).
Dirigeants de la FSU, du SNUIPP et du SNES, qu’avez-vous fait du grand espoir né en 1995 lors des grandes luttes de décembre contre le démontage euro-libéral de la République, alors qu’enfin le SNES et la toute nouvelle Fédération unitaire émergeaient de la FEN et de sa collaboration insidieuse à la casse de l’école ? Avant tout soucieux d’affilier la FSU à la très maastrichtienne Confédération Européenne des Syndicats, de donner des gages à l’idéologie bobo et à la sacro-sainte « construction européenne », désireux de rompre au plus vite – comme la direction actuelle de la CGT – avec la culture syndicale « lutte de classe » et clairement républicaine d’U. et A. (défense de l’Education nationale, des statuts et des concours nationaux, d’une laïcité dynamique et critique à l’opposé des consensus conformistes en vigueur, des disciplines universitaires nettement identifiées, tout cela dans la perspective d’une E.N. démocratique et de qualité), l’actuelle direction d’U.A. et de la FSU a ringardisé toute référence claire à la lutte anticapitaliste, à l’exigence d’une transformation sociale forte, à la résistance à cette UE néolibérale et atlantiste qui n’apporte qu’austérité salariale sans fin, démontage du service public « à la française », casse des retraites et de la Sécu, destruction du « produire en France » (et à travers lui, de la classe ouvrière « rouge », la vieille alliée des enseignants !) et des grands acquis de la Révolution française, des lois laïques de 1905, du Front populaire et du C.N.R. (Conseil National de la Résistance) qu’il est presque devenu impossible d’alléguer sans se faire traiter de « nationaliste » !
Le résultat est que les personnels de l’E.N., la jeunesse scolarisée et à travers eux, le monde du travail (les conventions collectives sont calées sur les qualifications nationales certifiées par l’E.N. et par l’Université à travers cette clé de voûte du système social français que reste le baccalauréat national), sont gravement fragilisés à l’heure où le MEDEF, l’UE d’A. Merkel et les gouvernements successifs PS et UMP à leur dévotion s’attaquent à toutes les conquêtes du peuple français, et notamment à l’école publique, en vue de lui substituer le « grand marché éducatif » programmé par les accords européens et transatlantiques.
Le résultat, c’est aussi que le FN et l’UMP ont les mains libres pour usurper et dévoyer dans un sens xénophobe la République indivisible, la laïcité républicaine et la souveraineté de la nation. Il est temps que les syndiqués demandent des comptes à cette direction nationale à la dérive et qu’ils construisent par eux-mêmes, en se fédérant à partir des établissement, les bases d’un ressourcement d’U. et A. et des syndicats de la FSU. Non, les notions d’indépendance nationale, de République laïque, une et indivisible clairement opposée à la contre-réforme territoriale (métropoles, euro-régions parfois« transfrontalières »…)
Oui, il faut revenir à la défense intransigeante des statuts, des disciplines scolaires saccagées, de la mission d’instruire et d’éduquer, du respect élémentaire dû aux personnels de l’Éducation Nationale par les décideurs économiques et politiques.
Oui, il faut cesser d’opposer les évolutions pédagogiques portées par les enseignants eux-mêmes à la défense des acquis du corps enseignant, de leur salaire, de leur retraite, de leur protection sociale, de leur défense face aux incivilités et aux violences, en un mot de leur dignité professionnelle et civique.
Oui il faut s’opposer de front à ce gouvernement de droite entièrement acquis au MEDEF, à l’UE et à l’OTAN, qui multiplie les guerres néocoloniales et qui serre les cordons de l’austérité en ouvrant un boulevard à la pire réaction.
Faudra-t-il pour cela créer un nouveau courant intitulé « Action et Unité » ? Le débat est ouvert mais il est devenu insupportable pour les militants de terrain de se voir brocarder par certains responsables qui n’acceptent pas la moindre critique de la ligne nationale quelle qu’en soit la thématique. En tout cas, ne nous laissons pas dérober l’outil F.S.U. construit par des générations de syndicalistes de lutte.
***************************************************************
Vincent Flament, Georges Gastaud, Lucas Gastaud, Fadi Kassem, Laurent Nardi, Jany Sanfelieu, Jean-Pierre Sienkiewicz, Karine Van Wynendaele (SNES-FSU)
Annie Lacroix-Riz, Denis Lemercier (SNESUP-FSU)
Patrice Leguérinais (SNUIPP-FSU)
Marion Gandiglio (non syndiquée, ex-SNES- FSU)
source : http://www.frontsyndical-classe.org/
Bonjour.
Comme vous l’expliquez, le démentèlement des acquis se continuent.
Alors, quoi faire ? Quoi faire de concret maintenant ?
La gauche est divisée, le peuple est divisé, une partie importante de la population est emporté par le vent du néo-libéralisme, de l’austérité et d’un nationalisme sans nuance marqué par les idéologies du vieux monde.
Tout un problème à surmonter par les progressistes-humanistes.
L’Humain d’Abord.
Les identités de la gauche sont diabolisés depuis plus de quarante ans, le néo-libéralisme a gagné les coeurs au consumérisme. Quoi de plus normal que de passer au rêve américain transatlantique !
La gauche offre le combet, la résistance, la révolution…
La droite a offert le consumérisme et sa PUB pleine de fraîcheur….
Nous devons réfléchir aussi au mode de communication.
Mais quel contenu lui metttre pour la rendre vivante, attirante….
Sans tomber dans la PUB ou le slogan…..
Trouver du contenu concret qui fait échos dans les espérances d’une vie meilleure sde chacun.
Trouver le dénominateur commun qui rejoint femmes, jeunes, gens âgés et hommes..
La question à poser est qu’est-ce que nous voulons comme monde ?
Posons -nous cette question dans notre fort intérieurs, ressentons-là profondément….. et posons-là au début des ateliers, des rencontres politiques et autres….
Il y a tout un travail de fond à refaire pour la gauche.
Quitter les vieilles de faire.
Trouver de nouvelles façons de faire qui soient en phase avec la modernité (les connaissances que nous avons sur notre monde, son évolution, son histoire, et le potentiel des découvertes et des techniques pour nous servir tous dans un nouveau cadre économique à notre service) mais sans s’y confondre, en faire un tremplin pour conscientiser et rendre aux citoyens leur vraie place dans l’ordre des choses: que nous sommes tous les maîtres d’oeuvre du monde qui est et qui sera dans la mesure ou nous prendrons conscience des alternatives potentielles résidant dans les solutions fondamentales et périphériques que nous auront trouvées et rendu, par consensus, possible à mettre en place.
Pour ma part, il y a deux fondamentaux desquels tout le reste dépend : le mode de travail et le mode de revenu qui sont les fondements de toutes sociétés et son économie.
Pensez-y de toutes les manières que vous voudrez, ce sont bien les deux fondamentaux. Sans eux, pas de société organisés, pas d’école ni éducation, pas de culture, ….
Il faut s’entendre et prendre appui sur les solutions que nous tous tombons d’accord.
Dans les solutions il n’y a pas de contradiction, il n’y a que ce qui est.
Nous n’avons aucun choix, aucune liberté face à ces deux fondamentaux.
Mais nous pouvons l’organisé adéquatement pour tous.
Imaginez le potentiel de changement écolo-social-économique et de la structure du pouvoir politique que nous offrent le revenu de base adéquat couplé aux copératives autogérées à temps partagé.
Les avantages pout tous: libération du temps de vie, se réapproprié sa vie, ne plus la donnée à tout exploiteur: de droite, de gauche (il y en a en masse aussi là), de religions, de prêcheurs, de tous ses managers de vie qui nous font à croire qu’ils savent, qu’ils ont des trucs…
Donc la gauche doit prendre conscience et reconnaître ses propres tares sans compremis.
Il y a autant de manipulateurs et de prédicateurs dans la gauche que partout ailleurs, sans parler de ses propres contradictions , ses schismes, ses conflits et ses dogmatismes..