Le 19 février, Lenin Moreno, candidat de l’Allianza Pays et de la révolution citoyenne initié par Rafael Correa est arrivé largement en tête du premier tour des élections présidentielles de ce pays latino américain. Un des pays de l’ALBA au coté du Venezuela, et de la Bolivie.
Avec plus de 40% Lenin a ainsi obtenu près de 50% de voix de plus que le candidat de l’oligarchie capitaliste inféodée aux Etats Unis, le banquier Lasso.
Dans un contexte de tension grandissante et d’accroissement de l’interventionnisme de l’impérialisme US – il suffit de regarder les attaques violentes menées à travers l’OEA ou directement depuis Washington contre Caracas – le résultat de cette élection est important pour la situation régionale, et même mondiale.
Le 18 mars, plus de 400 responsables locaux de l’Équateur dont 140 maires, ont exprimé leur appui au candidat du parti Alliance País, Lenin Moreno, au second tour des présidentielles du 2 avril. Le président de l’Association des Municipalités de l’Équateur, Daniel Avecilla, a réaffirmé qu’ils travailleront avec une armée de militants dans leurs localités pour obtenir la victoire électorale de ce parti. Lenin Moreno a remercié les autorités locales de leur appui et il a pris l’engagement de travailler de concert avec elles pour impulser les politiques de développement contenues dans le programme de gouvernement de la Révolution Citoyenne. Selon un récent sondage, Lenin Moreno est en tête devant le candidat de l’opposition Guillermo Lasso
Une élection cruciale pour l’Équateur et pour la région proche
Il manque à peine une dizaines de jours pour le second tour des élections présidentielles en Équateur. Tous les yeux sont tournés vers ce pays situé juste dans la moitié du monde, puisque deux visions antagoniques de vie et d’avenir de ce peuple et de notre région en général, sont en jeu.
Le dimanche 2 avril, Lenin Moreno, le candidat du Mouvement Alliance Pays et son adversaire Guillermo Lasso, du Parti conservateur CREO, vont se disputer la présidence lors d’une élection dont la portée dépasse les frontières du pays.
Lenin Moreno signifie la poursuite de la Révolution Citoyenne, à la tête de laquelle se trouve le président Rafael Correa, qui en à peine une décennie a favorisé la relance de l’économie nationale, il a renforcé l’indépendance et la souveraineté et il a jeté les bases pour un développement avec justice sociale et inclusion, en particulier dans les secteurs traditionnellement abandonnés.
Durant cette période, l’Équateur a été un participant actif a la construction des instruments d’intégration régionale , comme l’Union des Nations Sud-américaines et la Communauté des États Latino-américains et Caribéens qui ont donné une voix propre et un rôle de protagonistes à nos peuples sans la tutelle des puissances continentales et extra continentales, ce qui a renforcé notre identité, notre histoire et culture communes.
À l’autre bout se trouve, Lasso qui représente les secteurs financiers et des hommes d’affaires, pliés aux intérêts des États-Unis, lesquels ont été les responsables de la débâcle économique et bancaire qu’a connu ce pays dans les années 90 et qui a conduit à la dollarisation du pays et par conséquent à la perte de la souveraineté monétaire.
Pour que vous ayez une idée des intentions de Lasso, il faut s’arrêter sur l’une de ses dernières manœuvres: il a invité Lilian Tontori, l’épouse de Leopoldo López, opposant vénézuélien actuellement en prison pour avoir été le principal instigateur et organisateur des violences qui ont fait plus de 80 morts au Venezuela à l’accompagner dans plusieurs des meetings de sa campagne électorale.
Aussi bien Lasso que Tontori savaient que l’État équatorien, en plein exercice de sa souveraineté, n’allait pas permettre la participation d’une citoyenne étrangère à une campagne nationale, qui plus est avec les antécédents de la dame en question. Bien entendu, ce que Lasso et ses collaborateurs cherchaient c’était monter tout un spectacle pour lui donner une dimension médiatique internationale.
On dit maintenant que les droits de Liliam Tontori ont été violés. Une question s’impose alors: Mme Tontorti a-t-elle droit de faire de la politique publiquement dans un pays qui n’est pas le sien?
Il y a aussi des évidences sur la préparation d’un climat de tension favorisant des troubles et dénoncer une prétendue fraude lors du second tour, si, tout comme les sondages l’augurent, Lenin Moreno l’emporte.
La victoire de la Révolution citoyenne, freinerait la dite restauration conservatrice dans la région et donnerait un élan à des pays et des mouvements progressistes. Une défaite, au contraire serait une mauvaise nouvelle pour l’intégration, l’indépendance, le développement et la souveraineté des peuples.
C’est ainsi que les regards se tournent vers la moitié du monde. Des questions médullaires pour une région qui lutte encore pour sa liberté véritable et définitive y seront en jeu.