INFOS LUTTES de la commission Luttes du PRCF – seconde quinzaine de septembre 2021
1er et 5 octobre 2021, les confédérations syndicales et à l’exception de la jaune CFDT, ont appelé les travailleurs actifs et retraités à descendre dans la rue pour les revendications salariales et l’augmentation des pensions. Comme d’habitude, allons-nous assister à des manifs saute-mouton qui non seulement ne font pas plier le MEDEF et le gouvernement, par contre, décourage les militants syndicaux et les travailleurs ? L’autisme des confédérations syndicales à la tactique des luttes dans le tous ensemble en même temps et dans la durée, permet au gouvernement de poursuivre leur objectif de destruction des conquis sociaux obtenus par les communistes à la mise en place du Conseil National de la Résistance et les grandes luttes sociales notamment celle de 1968. Si le gouvernement porte une grande responsabilité dans sa politique anti-sociale, il l’applique sur ordre de l’Union Européenne qui par ses directives impose à notre pays de détruire tous les services publics de l’État : santé et industries comme EDF et la SNCF ainsi que l’Éducation Nationale, d’appliquer une politique de régression sociale au bénéfice des entreprises privées capitalistes afin d’augmenter leurs profits au détriment des salariés et de la population.
Dans le concert politique et social actuel, une seule force est capable de changer la donne c’est le PRCF. Pour cela et dans le cadre de la campagne pour la présidentielle 2022, le Comité central du PRCF a désigné le camarade Fadi Kassem porte-parole pour une Alternative Rouge et Tricolore en 2022, la seule en mesure de satisfaire les besoins urgents des travailleurs et des citoyens.
Jo Hernandez – commission luttes du PRCF
Grèves et manifestations
5 octobre, les véritables préoccupations du monde du travail au cœur des débats ! – communiqué CGT
Plus de 160 000 salariés, actifs comme retraités, ont exprimé, avec près de 200 rassemblements, partout en France, leur mécontentement face aux choix économiques et sociaux gouvernementaux dictés par le patronat.
Dans chaque territoire et dans de très nombreuses entreprises de tous les secteurs d’activité, comme au sein des différentes administrations, ils ont porté leurs propositions et revendications pour le monde du travail.
Tout augmente, sauf les salaires et les pensions ! L’inflation repart à la hausse, les prix de l’énergie flambent, le pouvoir d’achat des ménages se réduit comme « peau de chagrin », dans le même temps, les bénéfices des grandes entreprises battent des records, avec plus de 57 milliards d’euros versés aux actionnaires !
Les inégalités sociales n’ont jamais été aussi grandes, les choix politiques rarement aussi violents à l’encontre des services publics, de la protection sociale et des dispositifs de solidarité intergénérationnels. Des politiques qui précarisent particulièrement les plus fragiles et la jeunesse.
En se mobilisant de manière unitaire dans de très nombreux secteurs, les salariés, les agents, les privés d’emplois et les retraités ont exprimé leurs revendications en matière de salaires, de pensions et de conditions de travail.
La CGT revendique l’augmentation automatique de tous les minima de branche et des pensions dès que le Smic augmente pour qu’aucun minima ne soit inférieur au Smic !
Elle agit aussi par la contestation de la réforme de l’assurance-chômage et, après avoir organisé de nombreuses initiatives de mobilisations contre ce projet funeste pour celles et ceux qui sont privés d’emploi, elle intente, comme l’ensemble des organisations syndicales de salariés, une action en justice devant le tribunal judiciaire.
Le débat national doit se porter sur ce qui préoccupe prioritairement le monde du travail : les questions sociales !
Il faut en finir avec les thématiques nauséabondes qui irriguent les plateaux TV et nombre de médias qui ne visent qu’à détourner les débats des véritables enjeux de la période.
Les mécontentements sont réels, la capacité d’y répondre tient à des choix politiques qui ne s’imposeront qu’à la force des combats qui seront menés !
Montreuil, le 5 octobre 2021
Les communistes du PRCF étaient évidemment présents dans la plupart des manifestations. De Paris à Lille en passant par Rennes…
Communiqué de Presse de la FNME-CGT : 100€ DE MESURETTE PONCTUELLE « MADE IN » CASTEX… OU UNE BAISSE DURABLE DE CENTAINES D’EUROS SUR LES FACTURES AVEC LE SERVICE PUBLIC DE L’ENERGIE ?
Montreuil, le 28 septembre 2021
Pour en finir avec les hausses délirantes des factures d’électricité et de gaz, pour en finir avec la bourse de l’énergie dont les conséquences sociales et techniques sont catastrophiques, le Service Public de l’Énergie revendiqué par la FNME-CGT est la seule énergie d’avenir !
Alors que les conséquences de l’emballement de la « loterie énergie » (pic historique du marché à 100 €/MWh) concernent tous les usagers, le gouvernement dans sa grande bonté propose 100 € de chèque énergie pour les plus précaires…
La FNME-CGT dénonce ce lobbying des fournisseurs alternatifs auprès de la CRE ou de leur représentativité au Conseil Supérieur de l’Énergie pour s’assurer un retour financier sur les impayés des plus précaires… Le gouvernement continue sa politique de subventions électoralistes au détriment d’une nécessaire planification stratégique du secteur sur le long terme dont il a le devoir souverain de se saisir.
100 € de chèque énergie c’est quoi ? 100 € ce n’est même pas le prix annuel du plus petit abonnement de base en électricité (3 kVA) … et à peine 11 jours de consommation hivernale pour un foyer de 4 personnes chauffé à l’électrique !
La FNME-CGT revendique l’application immédiate et en urgence de son Programme Progressiste de l’Énergie afin de gagner pour tous les usagers une baisse durable des factures (400 € / an* pour un foyer de 4 personnes). Seul un mix énergétique équilibré bas-carbone et pilotable garantira l’indépendance énergétique de la Nation, la sûreté d’approvisionnement de tous les territoires, la réussite du défi de la Transition Écologique et des factures en baisse pour tous les usagers via le retour à un tarif régulé au service de l’intérêt général et non des spéculateurs-casseurs.
La loi de finances 2022 doit être l’occasion de mettre en œuvre les mesures de la FNME-CGT :
- – Arrêt de cette honte qu’est l’application de la TVA sur les autres taxes des factures électricité et gaz
- – Baisse de la TVA à 5,5% sur la consommation des biens de première nécessité que sont l’électricité et le gaz
- – Baisse de la CSPE (Contribution au Service Public de l’Électricité) à hauteur de ce qu’elle coûte uniquement
- – Baisse de l’ex CTSSG (Contribution au Tarif Spécial de Solidarité Gaz) dorénavant incluse dans la TICGN (Taxe
Intérieure sur la Consommation de Gaz Naturel)
La FNME-CGT exige un bilan et un débat public sur des dizaines d’années de casse néolibérale du secteur de l’électricité et du gaz : aucun des objectifs n’a été atteint par cette libéralisation dogmatique et autoritaire du marché de l’énergie.
La FNME-CGT dénonce avec constance et détermination cette régression technique et sociale induite par le néolibéralisme et son oligarchie financière. Seul un retour aux monopoles publics régulés, incluant performance et efficacité énergétique, avec pour seul objectif l’intérêt général permettra de réussir la Transition Écologique avec un mix énergétique équilibré, bas carbone et pilotable… et obtenir des factures durablement en baisse pour tous les usagers. Des centaines d’euros
de gain de pouvoir d’achat dans l’énergie c’est possible avec la FNME-CGT !
Montpellier. Grève : plus de 2000 personnes « en marche » contre Macron
Source : Metropolitain
Ce mardi 5 octobre était jour de rentrée sociale avec un mot d’ordre de grève nationale lancé par l’intersyndicale CGT, FO, Solidaires et FSU, ainsi que les organisations étudiantes FIDL, MNL, UNEF et UNL… et localement le très actif syndicat étudiant montpelliérain, le SCUM. Les grévistes, principalement issus du service public, se sont rassemblés dans les principales métropoles françaises. A Montpellier, ils se sont retrouvés devant la Caisse Primaire d’Assurance Maladie pour la première manifestation de la rentrée. Ils étaient près de 2500 selon les organisateurs, un millier selon la préfecture de l’Hérault. Ils étaient également plus d’un millier à Nîmes et Perpignan, et 500 à Sète.
Montpellier. Grève nationale : perturbations sur huit lignes de bus
Source : Le Metropolitain
Grève à Tisseo : une quarantaine de lignes de bus perturbées ce lundi à Toulouse
Source : France 3 région occitanie
Un mouvement de grève chez les agents de Tisseo à l’appel des deux syndicats CGT et FNCR rend difficile le trafic des bus et des tramways, ce lundi 4 octobre, dans l’agglomération toulousaine. Une quarantaine de lignes sont perturbées ou déviées. Ce mouvement social intervient pour protester contre le projet d’externalisation de plusieurs lignes de bus, à l’horizon 2022. Un recours à la sous-traitance qui n’est pas du goût des deux organisations syndicales
Ils sont convoqués parce qu’ils ont lutté !
Source : CGT énergie paris
En plein mois de juillet, nous avons appris la convocation par la Police du 14ème arrondissement de Paris de 5 camarades électriciens et gaziers de notre syndicat CGT Energie Paris.
➢ Cette procédure judiciaire fait suite à une plainte d’Enedis datant de juin 2018 et de l’ancien directeur Enedis Paris, Éric Salomon.
Les revendications principales portaient sur :
- ✓ L’augmentation de 200 euros du SNB (salaire national de base).
- ✓ L’attribution de 4 NR pour tous les agents.
- ✓ La réinternalisation de toutes les activités statutaires gazières et électriques réalisées par les
prestataires.
C’est dans ce contexte que le 14 juin 2018, la CGT Energie Paris a appelé à un rassemblement en grève, à 7h30 sur le site de Grenelle avec les camarades cheminots de Montparnasse. Les grévistes se sont ensuite rendus dans la matinée au siège d’Enedis Paris, à l’agence Batignolles, pour interpeller le directeur de l’époque, Éric Salomon, afin que ce dernier réponde aux revendications des agents.
Le directeur qui n’était pas présent sur le site de travail (comme souvent) avait refusé de se déplacer et, a donné comme consignes aux 4 encadrants présents, de s’enfermer dans un bureau et de ne pas recevoir les grévistes.
Malgré une attente de presque 1 heure dans le calme des grévistes qui demandaient à être reçus dignement dans une salle, le directeur n’a eu que pour seule réponse l’envoi de la police avec fusils d’assaut sur le site, prétextant de façon totalement mensongère la présence d’individus cagoulés qui se livraient à de la casse dans le bâtiment, dixit l’explication que nous a livré un des fonctionnaires de Police sur place à l’époque.
A l’époque, un mouvement social national massif et historique touchait tout le secteur de la distribution à Enedis et GRDF, puisque 150 sites partout en France étaient occupés ou touchés par des grèves quotidiennes des agents.
Les 13 et 20 juillet 2021, notre syndicat a accompagné deux de nos camarades qui ont été auditionnés dans le cadre de cette affaire.
Les trois autres convocations auront lieu prochainement :
✓ Le 6 septembre à 9h30 pour Stéphane ✓ Le 9 septembre à 9h30 pour Hervé ✓ Le 14 septembre à 14h00 pour Éric
Déjà en début d’année, Catherine et Cédric, 2 dirigeants de la CGT Energie Paris, avait été convoqués par la Police à la suite d’une plainte de GRDF, plainte qui avait été classée sans suite grâce à la mobilisation interprofessionnelle et au vide sidéral du dossier.
C’est pourquoi, notre syndicat se mobilisera lors de ces 3 dates, pour venir soutenir nos camarades et réaffirmer que les syndicalistes ne sont pas des voyous, que la lutte sociale est vitale et salutaire pour les intérêts des travailleurs, que les revendications portées par les élus CGT du personnel sont légitimes puisque contrairement aux directions, ils sont démocratiquement élus par les agents
SOS Médecins annonce un « arrêt total » d’activité de 24h à partir de lundi 27/09/2021
Source : HuffPost
SANTÉ – SOS Médecins ne sera pas joignable à compter de lundi 27 septembre 8h et jusqu’au lendemain même heure, a annoncé la fédération d’associations de médecins libéraux ce dimanche, mettant ainsi à exécution une menace évoquée au début du mois.
Dans un communiqué, SOS Médecins a annoncé un “arrêt total” de son activité (ce qui inclus la visite à domicile, la consultation, et le centre de régulation téléconsultation) pour “alerter les Français sur la disparition programmée de la visite à domicile”. Au cœur de leurs revendications, la revalorisation de ce type de visite, bloquée depuis plusieurs années à 35 euros.
“Depuis plus de 15 ans, les moyens alloués à la visite à domicile sont insuffisants au regard des besoins des Français et du vieillissement de la population”, estime SOS Médecins dans son communiqué. La fédération déplore par exemple que “l’indemnité de déplacement de 10 euros pour les visites de jour n’a pas évolué depuis 15 ans”.
“La conséquence principale de cette dévalorisation de la visite est un désengagement croissant des médecins généralistes de cette pratique”, soulignent les médecins concernés.
Créé en 1966, SOS Médecins regroupe mille trois cents médecins généralistes, qui effectuent environ trois millions de visites à domicile chaque année.
Un tarif minimal de 57,60 euros par visite
L’association est très remontée contre le dernier accord signé fin juillet par les syndicats de médecins libéraux et l’Assurance maladie, qui étend la “visite longue” (70 euros) mais seulement au profit des médecins traitants qui se déplacent chez leurs propres patients.
“Cela exclut totalement notre activité”, avait déploré Dr Jean-Christophe Masseron, président de SOS Médecins France, lors d’une conférence de presse le 3 septembre. Les professionnels de santé revendiquent un tarif minimal de 57,60 euros (hors majorations de soir et de week-end), sur le modèle de la visite urgente en EHPAD créée au début de l’épidémie de Covid-19 et supprimée depuis.
Ce n’est pas la première fois que ces professionnels manifestent de la sorte. En janvier 2015 déjà, les médecins avaient cessé leurs activités 24h pour protester cette fois contre la suppression du médecin de garde en nuit profonde dans certains départements. Un mouvement qui avait été “massivement suivi” selon le secrétaire général de SOS Médecins de l’époque.Grève des éboueurs à Marseille depuis le 23 septembre 2021
Grève des éboueurs à Marseille depuis le 23 septembre 2021
Source : https://www.cestlagreve.fr/
A l’appel du syndicat CGT, les éboueurs métropole d’Aix-Marseille-Provence sont en grève depuis le jeudi 23 septembre 2021. L’impact de ce mouvement devrait être accentué dès le lundi 27 septembre puisque l’organisation syndicale Force Ouvrière appelle à son tour à la grève. Cette mobilisation concerne le temps de travail..
Brest. Les conducteurs de bus en ont plein le dos
Source : Ouest-France
Mardi 28 septembre 2021, près de 120 agents de Bibus se sont succédé place de Strasbourg à Brest (Finistère), entre 11 h et 14 h. « Cette mobilisation a eu lieu sur leur temps de repos », précise Luc Daniel, délégué syndical CFDT pour qui « cette forte mobilisation prouve le ras-le-bol des salariés ». Les Français sont-ils suffisamment informés sur les aides auxquelles ils ont droit ? Sur place, les conducteurs de bus, qui dénoncent les répercussions des ralentisseurs sur leur santé, étaient invités à voter. Ayant récolté un « oui » unanime, une alarme sociale sera déposée. Une première étape avant le dépôt d’un préavis de grève, « si la direction de Bibus ne répond pas à nos revendications », ajoutent les représentants syndicaux, qui seront reçus vendredi à la Métropole, et sous trois jours, par la direction de Bibus.
«Le malaise des employés doit être entendu» : le futur maire de Limay à l’épreuve des «communaux»
Source : le Parisien
Le service public pourrait être perturbé ce jeudi à Limay (Yvelines). À l’appel de la CGT et FO, une partie des 450 agents territoriaux de la ville a prévu de débrayer durant une heure pour protester contre la dégradation des conditions de travail dans cette mairie communiste. Lors d’une précédente manifestation en juin dernier, 150 d’entre eux s’être rassemblés sous les fenêtres de l’hôtel de ville.
Narbonne : les syndicats appellent à la convergence des luttes
Source : L’Indépendant
Emploi, salaires et conditions de travail, défense du service public… les organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires et FA-FP lancent un appel interprofessionnel public-privé à une journée de lutte le mardi 5 octobre prochain. « On souhaite que le maximum de personnes puissent nous rejoindre, lancent Jésabelle Paoli (CGT), Jean-Louis Burgat et Dominique Blanch (FSU). Tout le monde est impacté ! La riposte doit être unitaire et massive ».
« La crise a mis en lumière les politiques qui veulent détruire l’emploi pour favoriser le capital, la casse de l’emploi public se poursuit, notamment à l’hôpital mais aussi dans l’enseignement… », détaille Jean-Louis Burgat (FSU).
Pour la CGT, Jésabelle Paoli dénonce ; « la volonté du gouvernement de ne rien modifier de ce qu’il avait prévu. Les réformes des retraites et de l’assurance chômage vont entrer en vigueur. C’est aussi l’objet de la journée du 5 octobre ».
Les syndicats, qui rappellent avoir communiqué en faveur de la vaccination, s’élèvent cependant contre « la répression aujourd’hui mise en œuvre avec le pass sanitaire et qui s’applique sur beaucoup de personnes irremplaçables, comme les soignants ou encore les psychologues scolaires ». Parmi leurs revendications, ils demandent également « la levée des brevets sur les vaccins et une véritable démocratie sanitaire ».
Grève illimitée des salariés de Transdev : solidarité !
Source : Révolution
Hier matin, 14 septembre, quelque 200 salariés de Transdev – la multinationale du transport – se sont rassemblés devant le siège du Conseil régional d’Ile-de-France, à Saint-Ouen. En grève illimitée depuis le 6 septembre, les conducteurs de bus (entre autres) de plusieurs dépôts se mobilisent contre la dégradation brutale de leurs conditions de travail et de leur rémunération, depuis le 1er août.
A l’occasion d’une nouvelle vague d’« ouverture à la concurrence » des transports en Ile-de-France, la direction de Transdev a balayé d’un revers de main les accords et acquis préexistants. En lieu et place, elle a imposé un « accord socle » qui se traduit par la suppression de la plupart des primes et par une extension de l’amplitude horaire telle que, dans les faits, les chauffeurs doivent désormais travailler jusqu’à 45 heures payées 35, chaque semaine.
La solidité de la grève, qui a gagné plusieurs dépôts de Seine-et-Marne, est à la mesure de la violence du coup porté par la direction de Transdev. Sur le piquet de grève du dépôt de Vaux-le-Pénil (qui jouxte Melun), où tous les conducteurs sont en grève, un militant de Révolution a recueilli des témoignages qui illustrent la colère et la combativité des grévistes.
Freddy, conducteur de bus, explique : « personnellement, j’aime ce métier, que je fais depuis 15 ans. Mais là, pour la première fois, je commence à songer à une reconversion. Si ça reste comme ça, avec les nouvelles conditions qui nous sont imposées, je vais chercher une formation et changer de métier ». Il enchaine : « C’est d’ailleurs ce que veut la direction de Transdev : elle veut une nouvelle main d’œuvre, une main d’œuvre pas chère, prête à faire ce travail pour 1200 ou 1300 euros. Elle sait que des collègues qui ont 5, 10, 15 ans de boite (voire plus) vont lâcher l’affaire, dans ces conditions. C’est pour ça qu’on est déterminés, qu’on est prêts aux sacrifices financiers qu’implique cette grève ».
Beaucoup de travailleurs ont été pris par surprise, cet été : ils ne s’attendaient pas à ce que « l’accord socle » marque un tel recul de leurs conditions de travail et de leur rémunération. Ils s’y attendaient d’autant moins qu’en amont de l’application effective de ce soi-disant « accord », la direction recevait les travailleurs par petits groupes et leur promettait que tout allait bien se passer : « ils nous ont caressés dans le sens du poil, pour ne pas trop nous chauffer. Ils nous ont dit qu’on n’allait pas y perdre. Mais dès le 1er août, on a goûté au nouveau système et aux nouveaux horaires : 42, 43, 44, voire 45 heures par semaine. On l’a tous senti passer. Les arrêts maladie se sont multipliés. Mais le pire, c’est quand on a touché notre salaire de base, sans aucune prime, fin août : entre 1500 et 1600 euros, en moyenne. On s’est dit : “c’est ça que vaut notre travail ? Entre 1500 ou 1600 euros ?” On s’est alors aperçu, concrètement, de l’importance des primes qu’on avait avant. Il s’agissait de primes pour le travail de nuit ou pour le travail du matin, quand on commence à 4h30 et qu’on doit se lever à 3 heures. Il y avait aussi une prime de repas – et d’autres petites primes qui, mises bout à bout, nous faisaient un salaire qui variait, en moyenne, entre 2100 et 2500 euros, selon le nombre d’heures effectuées et les plages horaires. »
Freddy poursuit : « Comment vont faire des collègues qui ont pris des crédits ? Comment je vais expliquer à mes enfants que, désormais, on ne peut plus partir en vacances ? La direction de Transdev nous a fait très mal au portefeuille, mais elle a aussi réduit notre temps de loisir. Comment on fait pour aller faire du sport après 9 heures d’un travail épuisant ? Comment je vais trouver l’énergie, le soir, pour aider mes enfants à faire leurs devoirs ? C’est plein de petites choses, comme ça, qui ont fait déborder le vase et nous ont poussés à commencer cette grève ».
Comme toujours, une grève aussi solide transforme la conscience des travailleurs. Freddy en témoigne : « Jusqu’alors, je venais pointer, faire ma journée de travail, et c’était tout. Je laissais aux délégués syndicaux – qui connaissent les lois, etc. – la tâche de nous défendre. Mais maintenant, je n’ai plus envie de seulement suivre ; j’ai envie d’être acteur, et qu’on soit tous acteurs. Si on est tous ensemble, on peut faire bouger les choses. Tous les grands groupes, comme Transdev, ne peuvent pas fonctionner sans nous. Si on ne travaille pas, ils n’ont rien. Et ça, aujourd’hui, j’en suis conscient encore plus qu’avant. »
Laurent, contrôleur et gréviste, lui aussi, explique : « le travail de contrôleur n’est pas facile. C’est un travail de répression. Pour moi, le but d’un contrôleur, c’est de faire baisser la fraude. Mais notre entreprise, elle, pense plutôt à faire de l’argent grâce aux PV. Donc il y a une incitation à verbaliser, avec des statistiques. Ils nous mettent la pression, nous demandent sept PV par jour, alors que sur Melun nous savons très bien qu’il y a beaucoup de misère sociale, des gens qui ne sont pas solvables. Donc on préfèrerait faire de la prévention plutôt que de la verbalisation à outrance dans le seul but de renflouer les caisses de Transdev. »
Ancien conducteur de bus, Laurent comprend parfaitement la colère de ses collègues : « les nouvelles cadences des services, pour les chauffeurs de bus, sont insoutenables. A des chauffeurs qui avaient l’habitude de faire le service du matin, ou celui du soir, on impose des doubles vacations. Bientôt ils vont nous inventer des triples vacations. Tout ça pour réduire la masse salariale et faire plus de fric sur le dos des salariés. Voilà d’où vient la révolte. »
Laurent défend l’idée de nationaliser le secteur des transports : « la nationalisation, c’est la seule chose qui nous permettra de nous en sortir, au final. C’est le seul moyen d’en finir avec les inégalités entre salariés, avec ces sociétés privées qui baissent sans cesse les coûts et qui tapent sur les salariés. La nationalisation des transports publics permettrait d’uniformiser – à la hausse – les salaires et les conditions de travail, mais aussi de garantir la stabilité de l’emploi. »
Révolution est complètement d’accord avec ce point de vue. La gauche et le mouvement syndical devraient inscrire dans leur programme la nationalisation de l’ensemble des transports, sous le contrôle démocratique des salariés. C’est le seul moyen de mettre un terme définitif à la régression sociale qui frappe ce secteur – à coup d’« ouvertures à la concurrence » et de « délégations de services publics », avec comme seul objectif de gaver les grands groupes privés.
Hier, lors du rassemblement devant le Conseil régional d’Ile-de-France, des camarades de Keolis, de la RATP et de la SNCF sont venus soutenir leurs camarades de Transdev. Il est clair que tous les travailleurs des transports rencontrent les mêmes problèmes et subissent les mêmes attaques. Lors des prises de parole, l’idée d’une lutte commune, unitaire, des salariés de l’ensemble du secteur, a rencontré un écho très favorable. De fait, c’est le moyen le plus sûr – pour les salariés de Transdev comme pour ceux d’autres entreprises du secteur – d’arracher la victoire.
Dans l’immédiat, une caisse de grève a été lancée par les grévistes de Transdev. On appelle nos lecteurs et sympathisants à y contribuer.
Solidarité avec les agents du nettoyage en grève du campus Jussieu à Paris
Source : https://www.leetchi.com
Communiqué de l’intersyndicale :
Un mouvement de grève impliquant 130 agents de nettoyage du campus de Jussieu est en cours depuis le mardi 14 septembre. La grève est reconduite chaque jour, avec manifestation au sein du campus, contre les conditions de travail inacceptables et les méthodes de management.
Dans un tract, l’intersyndicale des personnels et étudiants de la fac, CGT – Solidaires – FSU, qui soutient les grévistes liste les motifs :
- cadences insupportables (ex. : nettoyage de 160 WC en 4h par une seule femme de ménage)
- brimades systématiques de la part du responsable d’exploitation du site
- mutations et changements d’horaires imposés
- horaires morcelés au mépris de toute vie privée
- travail effectué sans contrat de travail, « couvert » après coup par la signature sous contrainte d’un CFF antidaté
- hausse brutale de la charge de travail, suite au non renouvellement de 30 CDD
- heures supplémentaires non payées
- congés sans solde imposés
L’employeur, la société Arc-en-Ciel a rompu les discussions, la responsabilité de Sorbonne Université, le donneur d’ordre, est pointé. Un rassemblement de soutien est appelé par l’intersyndicale ce mardi 21 septembre sur le parvis de Jussieu entre 12h et 14h. (métro Jussieu)
Aux dernières nouvelles, Les salarié-e-s du nettoyage ont fait plier Arc en Ciel, une société au top 10 des entreprises du nettoyage, et qui a augmenté son chiffre d’affaires de 40 % en 2020.
Ensemble, elles ont obtenu :
La suppression de la clause de mobilité, clause qui autorisait leur direction à les muter n’importe où en Île de France.
Le paiement des heures complémentaires (plus de 1000 heures), de la majoration de ces heures, la régularisation des contrats.
Le remplacement des absences.
Le recensement de toutes les salariées à temps partiel qui souhaitent davantage d’heures.
Le maintien des horaires de travail, le non changement de poste de travail.
L’abandon du projet de fractionner les heures de travail (travailler de 6h à 9h30 puis de 17h à 20h30).
Pas de licenciement.
Le départ du responsable d’exploitation qui ne respectait pas les salarié·es.
Aucune sanction pour fait de grève.
Le paiement de la moitié des jours de grève.
Quand les salarié-e-s de Biocoop se retrouvent devant les Prud’hommes
Le 9 juillet 2020 a débuté une lutte dans le groupe de distribution Biocoop : tout juste au lendemain du travail exemplaire en première ligne durant le confinement au service de l’alimentation de la population, la direction de Biocoop – Le Retour à la Terre, franchise de deux magasins parisiens, lance la vente de ses magasins et décide d’imposer le travail du dimanche à partir du mois de septembre 2020. En réponse, les travailleurs des deux magasins de Rive Droite et de Rive Gauche lancent un mouvement de grève majoritaire avec pour revendication le refus du travail dominical, l’augmentation dessalaires et deux jours de repos consécutifs hebdomadaire.
Cette grève montre que Biocoop, derrière l’image « Bio » est une société capitaliste : pas une coopérative utopique de 700 magasins, mais bien une grande entreprise capitaliste comme les autres avec, à sa tête, d’anciens dirigeants de Carrefour, Super U et Intermarché qui n’en ont que faire de la « coopération » et de l’écologie tandis qu’une minorité de magasins sont réellement coopératifs et que la direction nationale a supprimé la grille évolutive des salaires.
Le 17 septembre 2020, 6 magasins sont en grève, montrant une solidarité interprofessionnelle des salariés de différents magasins. Et la grève paie : augmentations de salaire à Biocoop Montgallet mais également une prime de 1.000 euros à Strasbourg . De fait, le rapport de force instauré par les travailleurs contraint leur patrons à céder face aux début de lextension de la grève.
Cependant trois salariés sont licencisés. Le motif ? avoir pris la parole sur des piquets de grève pour simplement décrire les mauvaises conditions de travail et dénoncer des agissements sexistes de certains membre de la direction.
À l’AFPA, le 5 octobre 2021, agissons pour nos emplois et nos conditions de travail !
Source : CGT AFPA
À l’heure où la France tente de sortir d’une des pires crises sanitaires de son histoire, à l’heure où la situation sociale appelle à des mesures fortes visant notamment au renforcement de notre modèle social, le président de la République et son gouvernement accélèrent leur politique libérale et annoncent de nouveaux reculs sociaux. À l’AFPA aussi, on observe toujours plus de reculs ou de menaces, comme la perspective de voir des CDD « d’usage » ; des inégalités flagrantes pourraient se creuser avec les projets de la direction sur les augmentations de salaires : tout est instrumentalisé pour toujours plus diviser le personnel et précariser l’Agence.
Depuis le premier jour de la crise, ils sont pourtant là et répondent « présents » : ceux qui nous soignent, ceux qui nous transportent, ceux qui nous livrent, ceux qui nettoient nos rues, ceux qui construisent nos maisons et nos routes, ceux qui accompagnent nos enfants et ceux qui prennent soin de nos aînés, ceux qui maintiennent ouverts les commerces essentiels, ceux qui permettent aux salariés et privés d’emploi d’accéder à la formation…
À l’Afpa, nous sommes également des laissés pour compte depuis 10 ans, réduits à une simple variable d’ajustement des différents gouvernements dans la politique de l’emploi, de la formation et de l’accompagnement. Il est temps d’en finir avec les inégalités et l’accroissement indécent des richesses pour les « super-riches » qui, entre mars 2020 et mars 2021, ont vu leur fortune augmenter de 170 milliards d’euros, soit une hausse moyenne de + 40 %, lorsque le SMIC n’a augmenté que de 0,99 % au 1er janvier 2021 ! Pas un jour ne se passe sans que des emplois ne soient supprimés dans l’industrie ou les services publics.
Alors que nous avons subi un PSE avec les résultats que l’on connait, il faut toujours faire plus avec moins de moyens et évidemment sans gagner plus. Nos conditions de travail ne cessent de se dégrader, bientôt des bâtiments seront vendus, nos collègues de la restauration risquent de nous quitter prochainement, et ensuite à qui le tour ? L’hébergement ? Les agents d’entretien ? Les services comptables, informatiques, administratifs ? Que restera-t-il de notre Afpa demain ?
Le gouvernement, aux ordres du patronat, est responsable de cette fracture sociale grandissante. De plus en plus surveillés et contrôlés, force est de constater que cette exigence de contrôle ne s’applique pas aux milliards d’euros qui ont été versés aux entreprises, sans garantie sur le maintien de l’emploi à minima et sans exigence sur le plan social. Là encore, la démonstration est faite d’une société à deux niveaux. Là encore, c’est la preuve que des moyens existent pour que la formation ne soit pas une variable d’ajustement, mais un réel levier pour les salariés en reconversion et les privés d’emploi !
Le 05 octobre, c’est le moment de rappeler à notre direction et au gouvernement :
- La nécessité d’une réelle augmentation des salaires pour toutes et tous de 3 % pendant 3 ans (8,9 % au total) pour rattraper la perte de pouvoir d’achat, avec 70 euros de plus pour la PRU ;
- L’embauche en CDI des trop nombreux CDD, l’arrêt de tout projet de précarisation à grande échelle avec l’introduction de CDD « d’usage » et autres contrats de « mission » ;
- La nécessité de mettre en place d’une réelle politique de santé et sécurité au travail visant à éliminer les risques psychosociaux ;
- En stoppant les externalisations et en donnant aux salariés les moyens humains et financiers pour assurer leurs missions au service des usagers ;
Il est temps de ne plus céder au « diviser pour mieux régner » de nos dirigeants, car nous subissons toutes et tous ces situations. Nous devons agir collectivement, maintenant !