Ce 23 février 2019 n’était pas seulement une journée de très large mobilisation au Venezuela, contre les provocations aux frontières colombienne et brésilienne du pays pour lancer une intervention militaire directe ou indirecte contre ce pays souverain.
C’était également une journée de mobilisation internationale. En France, les militants du PRCF, au delà de leur participation aux manifestations des gilets jaunes ont répondu présent. Retrouvez ci-dessous en vidéo l’intervention de Fadi Kassem pour le PRCF et la vidéo intégrale du meeting.
Mais dans le monde, des différentes capitales jusque dans la rue Wall Street à New York, la solidarité internationaliste contre la guerre s’est manifestée, pour refuser les coups d’État et les dictateurs !
En France : large mobilisation à Paris !
23 février 2019 : À Paris avait lieu un large rassemblement à la fontaine Saint Michel à Paris pour soutenir le Venezuela Bolivarien, son président légitime, démocratiquement élu, Nicolas Maduro, et se mobiliser pour la paix contre l’intervention de l’Axe USA/UE et ses régimes d’extrême-droite dans la région. Le PRCF y était, au coté de nombreuses autres organisations.
signez l’appel des 1000 pour soutenir le venezuela bolivarien et défendre la paix
Retrouvez le meeting en vidéo
L’appel du PRCF à se défendre contre la fascisation avec le Venezuela Bolivarien et toutes les forces anti impérialistes et antifascistes !
Chers Camarades,
Nous sommes contents au Pôle de Renaissance Communiste en France (PRCF) de participer à ce rassemblement de soutien au Venezuela Bolivarien, qui est la nouvelle victime, et malheureusement probablement pas la dernière, de cette vaste offensive de l’impérialisme fasciste. On l’a vu arriver au Brésil avec Bolsonaro, signalons déjà que outre le Venezuela – et cela a été dit par les interventions précédentes je ferais donc vite là dessus – que la Bolivie, Cuba bien sûr, mais aussi le Nicaragua sont désormais la cible de cet impérialisme. Que l’on pense à la déclaration très révélatrice de Donald Trump, fin novembre dernier, qui expliquait que le Nicaragua « constitue une menace extraordinaire et inhabituelle pour la sécurité nationale et la politique étrangère des Etats-Unis d’Amérique ce qui nécessite l’urgence nationale ». Cette urgence nationale malheureusement à l’heure actuelle elle cible Nicolas Maduro et le peuple venezuelien – Nicolas Maduro qui a été légitimement élu, on ne le répétera jamais assez – et qui se retrouve sous le feu de cet impérialisme avec le soutien des affidés européens, à commencer bien sûr de Monsieur Macron. Je ne reviens pas sur tout ce qui a été dit précédemment mais j’aimerai bien souligner le fait que ce soutien de Macron, de Bolsonaro, de Trump au coup d’état en cours qui tente de se développer au Venezuela n’est pas un hasard. Il s’inscrit dans ce que le PRCF ne cesse de dénoncer depuis des années. A savoir la fascisation. La fascisation qui progresse non seulement en Amérique mais également dans toute l’Europe, à commencer par la France elle même. Et finalement soutenir le Venezuela Bolivarien, soutenir Cuba Socialiste, soutenir le Nicaragua Sandiniste, soutenir la Bolivie d’Evo Morales c’est aussi nous défendre. C’est aussi faire face à cette vague qui est en train de submerger l’Amérique mais aussi les continents partout dans le monde. Vous pouvez comptez sur le PRCF pour participer à toutes les initiatives en soutien avec le Venezuela Bolivarien et à toutes les forces anti impérialistes anti fascistes qui sont en lutte contre cette vague qui menace de détruire tous les acquis sociaux, les conquêtes démocratiques.
Vive le Venezuela Bolivarien
Vive la solidarité internationale
Venceremos !
Fadi Kassem – PRCF
L’ambassade vénézuélienne à Bruxelles assiégée : le coup d’État à vos portes !
23 février 2019
Depuis jeudi soir, le personnel de l’ambassade de la République Bolivarienne du Venezuela à Bruxelles se trouve retranché à l’intérieur de ses locaux. Des opposants ont accroché sur la façade du bâtiment une pancarte géante exigeant le départ de l’ambassadrice Mme Claudia Salerno. Selon eux, elle devrait être remplacée par une nouvelle représentante du « président » autoproclamé Juan Guaidó !
Mme Salerno a expliqué qu’il « n’y a pas encore eu de violation du siège diplomatique, mais nous avons été alertés sur l’intention de certains de le faire ». La pancarte « donne la bienvenue à la nouvelle et exige que je prenne mes affaires et parte. Ce même jour, j’ai reçu d’autres menaces à travers Twitter de la part de Vénézuéliens en Belgique « soit tu pars, soit on s’en occupe ». Nous avons documenté cette situation et transmis les informations pertinentes à la police bruxelloise ».
Un membre du personnel nous a confié : « Nous avons des indices que de futures actions vont être intentées le 23 février. Mais nos gens et notre ambassadrice sont là, montrant un exemple de résistance et de dignité ». Mme Salerno : « Nos locaux sont occupés par la solidarité et l’amour du Venezuela de la part des Belges et de la communauté latino-américaine de la Grande Patrie de Chávez »
Rappelons que le siège d’une ambassade est protégé par les conventions du droit international, et que ses quelques mètres carrés appartiennent, à tous égards, au territoire du pays concerné. Cette menace se produit peu après que des incidents similaires se sont produits en moins de vingt-quatre heures en Équateur et au Costa Rica. Le mardi 19 février, l’ambassade vénézuélienne à San José a été prise d’assaut par des représentants de Juan Guaidó, qui s’y sont introduits par la force et ont proclamé une nouvelle ambassadrice, María Faría. Le jour suivant, sept assaillants ont attaqué le siège du consulat vénézuélien à Guayaquil, ont intimidé son personnel ainsi que les citoyens s’y trouvant à l’intérieur et volé l’argent du coffre fort.
Loin d’être symboliques, ces incidents surviennent dans un contexte tendu, suite à l’annonce d’un ultimatum de trois jours donné aux forces armées par le député Juan Guaidó, en exigeant qu’elles le reconnaissent en tant que nouveau président du Venezuela, à l’instar des déclarations que les hauts représentants de l’administration Trump ont martelées depuis une semaine.
Derrière l’ultimatum de Guaidó, la carotte ou le bâton
Que se passera-t-il après la fin de cet ultimatum, entre ce vendredi 22 février au soir et le lendemain au petit matin ? Difficile de le prédire, mais dans son discours d’il y a seulement quelques jours à Miami, le président Donald Trump a tapé du poing sur la table. L’intervention militaire contre le Venezuela « reste une option », a-t-il répété.
Les conditions pour un cocktail explosif semblent réunies à la frontière colombienne. En un temps record, un concert intitulé « Venezuela Aid Live » a été organisé à Cucuta ce vendredi soir par le milliardaire Richard Branson, dans le cadre d’une campagne “d’aide humanitaire » que Nicolas Maduro a refusé sur le champ, la qualifiant de « spectacle de mauvais goût». Le gouvernement bolivarien a annoncé un « contre-concert » du côté vénézuélien de la frontière, afin de fêter la paix « avec nos frères colombiens ».
Le président du Comité International de la Croix Rouge en Colombie, Christoph Harnisch, a précisé que son organisation ne participerait pas à cette opération, car « cette aide n’est pas humanitaire ». L’ancien secrétaire de l’Organisation des États américains, José Miguel Insulza, a déclaré : « Quand on voit la participation d’un chef des armées US, des généraux de toute sorte, du sénateur Rubio et d’autres, cela ressemble moins à une aide humanitaire qu’à un prétexte pour la confrontation ».
Dans une allocution retransmise le jeudi 21 février depuis le quartier opérationnel des Forces Armées Bolivariennes, le président Maduro a défendu la souveraineté nationale de son pays avec grande fermeté : « Je ne voudrais pas que le président colombien obéisse aux ordres de Trump. Je considérerai Duque comme étant le responsable en cas d’action violente à la frontière entre la Colombie et le Venezuela. Ce n’est pas nous qui avons menacé de la traverser par la force ».
Parallèlement, ce weekend se déroule une campagne internationale, où des sympathisants d’environ une centaine de villes travers le monde mèneront des actions de solidarité avec le Venezuela face à la menace militaire américaine. Cela mériterait d’être une nouvelle, au même titre que le concert « humanitaire » parrainé par les États-Unis.
Certains voudraient faire de Maduro l’Allende du XXIe siècle. Il n’est pas trop tard pour que les peuples du monde entier s’unissent sur un front commun pour la démocratie en Amérique latine.
Alex Anfruns